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Homme souffrant d'une douleur thoracique latérale gauche

Zona et risque cardiaque : une étude alerte

Dans une étude récente publiée dans Open Forum Infectious Diseases, des chercheurs ont analysé le lien entre le zona et le risque d’infarctus du myocarde (IM). Le virus de la varicelle et du zona (VZV) est à l’origine d’environ un million de cas de zona chaque année aux États-Unis, et cette infection virale peut causer des complications cardiovasculaires graves, comme l’infarctus du myocarde.

Après une première infection par le VZV, le virus se cache dans les nerfs crâniens et les ganglions de la racine dorsale, avant de se réactiver sous forme de zona. Les effets néfastes du zona comprennent des douleurs post-zostériennes, une méningo-encéphalite, une artérite à cellules géantes, une kératite, des lésions des nerfs crâniens, une myélite et des lésions endovasculaires.

Cependant, il est possible de prévenir l’infection par le zona grâce à des vaccins.Diverses recherches ont mis en évidence une corrélation entre l’infection par le virus varicelle-zona (VZV) et le développement du zona, ainsi qu’une hausse du risque d’infarctus du myocarde.

Evaluation du lien entre l’herpès zoster et le risque d’infarctus du myocarde après l’infection

Les chercheurs ont mené une étude pour examiner le lien entre l’herpès zoster et le risque de développer un infarctus du myocarde après l’infection. Les données ont été extraites de l’entrepôt de données d’entreprise (CDW) du ministère américain des Anciens combattants (VA).

Les patients âgés de 18 ans ou plus ayant des antécédents diagnostiques de zona et ayant reçu des soins au VA de janvier 2015 à janvier 2020 ont été inclus comme cas, tandis que les témoins étaient des patients ayant reçu une visite de soins primaires au cours de la période d’étude.

La vaccination par Zostavax (vaccin zoster vivant), Shingrix (vaccin zoster recombinant avec adjuvant) ou les deux avant l’infection a également été évaluée. Des modèles de régression logistique multivariés avec élimination à rebours ont été utilisés pour estimer les rapports de cotes et les intervalles de confiance à 95 % pour le risque d’infarctus 30 jours après la date d’index.

Une analyse statistique descriptive a permis de déterminer les caractéristiques démographiques de base et le test chi-carré de Wald a confirmé la signification des rapports de cotes.

L’herpès zoster lié à une augmentation du risque d’infarctus du myocarde, la vaccination pourrait aider

Dans cette étude, les chercheurs ont analysé les résultats de 2,15 millions de patients, dont 71 912 cas de zona et 2,09 millions de témoins. Sur les 71 912 cas, 244 (0,44 %) ont développé un infarctus du myocarde dans les 30 jours suivant l’infection, contre 5 782 (0,28 %) des témoins.

Les patients atteints de zona avaient en moyenne 71,3 ans, tandis que les témoins étaient en moyenne âgés de 69 ans. La grande majorité des sujets des deux groupes étaient des hommes (plus de 91 %).

Les résultats ont montré que les patients ayant des antécédents de zona étaient 1,35 fois plus susceptibles de développer un infarctus du myocarde dans les 30 jours suivant l’infection par rapport aux témoins.

En revanche, les personnes vaccinées avec au moins une dose de vaccin Shingrix étaient 18 % moins susceptibles de développer un infarctus du myocarde après la date d’indexation que les personnes non vaccinées. Les taux d’infarctus n’ont pas présenté de différence significative chez les personnes vaccinées avec le Zostavax.

L’étude a également identifié plusieurs facteurs de risque associés au développement d’un infarctus du myocarde, tels que les antécédents d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque congestive, de maladie vasculaire et les conditions immunosuppressives.

Les analyses de sensibilité ont montré que l’infection par le zona augmentait le risque d’infarctus chez les sujets plus âgés, tandis que la vaccination avec le Shingrix réduisait le risque d’infarctus. Cependant, l’échantillon de 78 patients atteints d’infarctus était trop petit pour permettre le calcul des rapports de cotes chez les sujets plus jeunes. En outre, les hommes et les patients atteints de maladies rénales ont été associés à un risque plus élevé d’infarctus.

Conclusions de l’étude

En conclusion, cette étude met en évidence un lien entre l’infection par le zona et le risque accru de développer un infarctus du myocarde, en particulier chez les hommes, les patients présentant des comorbidités et les personnes plus âgées.

Les résultats montrent également que la vaccination avec le vaccin recombinant Shingrix peut réduire ce risque chez les patients plus âgés. Il est donc important de considérer la vaccination comme une mesure préventive essentielle pour éviter les complications cardiovasculaires potentiellement graves associées à l’infection par le zona.

Source : https://www.news-medical.net/news/20230330/Study-finds-recent-shingles-infection-increases-the-risk-of-myocardial-infarction.aspx

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