Un implant cérébral de synthèse vocale redonne la parole à un patient atteint de SLA
Un patient atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative souvent appelée maladie de Charcot, a pu retrouver sa capacité à communiquer grâce à une avancée révolutionnaire dans les interfaces cerveau-ordinateur.
Deux études récentes, publiées dans le New England Journal of Medicine, ont démontré le potentiel des implants cérébraux pour restaurer la parole chez des patients paralysés.
L’un des patients, un homme de 45 ans, souffrait de graves difficultés à parler. Avant l’implantation, il ne pouvait être compris que par son aidant, avec un taux de communication d’environ sept mots par minute, bien en dessous de la moyenne de 160 mots par minute dans une conversation normale.
Grâce à l’implantation de quatre microélectrodes, fabriquées par Blackrock Neurotech, il a pu retrouver une capacité de communication bien plus fluide.
Le dispositif a permis à ce patient de s’exprimer à une vitesse de 32 mots par minute, en utilisant un vocabulaire impressionnant de 125 000 mots.
Un logiciel de synthèse vocale, conçu pour imiter sa voix d’avant la maladie, traduisait ses pensées en mots affichés à l’écran, puis les prononçait. Ce progrès technologique, rapide à calibrer et capable d’apprendre des mots rares, a considérablement amélioré sa qualité de vie.
« J’ai adoré pouvoir parler à nouveau avec mes amis et ma famille », a déclaré le patient. Il a même plaisanté avec les chercheurs en leur demandant d’indulgence pour ses blagues, qu’il avait tant manqué de faire.
Cette innovation, bien plus précise que les systèmes de reconnaissance vocale actuels, a un taux d’erreur de seulement 2,5 %, comparé à environ 5 % pour les applications de dictée des smartphones.
L’étude marque ainsi un pas de géant vers des applications cliniquement viables des interfaces cerveau-ordinateur.
Une autre patiente, âgée de 58 ans, avait reçu un dispositif plus ancien, fonctionnel pendant six ans, mais son efficacité avait diminué à cause de l’atrophie cérébrale causée par la progression de la SLA. Cela souligne le besoin de solutions capables de s’adapter aux changements dans les régions du cerveau affectées par la maladie.
Ces avancées ouvrent la voie à de nouvelles possibilités pour les personnes paralysées, en leur offrant la chance de retrouver une autonomie dans leur communication, même après que la parole leur a été enlevée par des maladies comme la SLA.
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