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Immunothérapie contre le virus oncolytique

ICI : Une avancée contre le glioblastome

Le glioblastome est une tumeur cérébrale agressive chez les adultes, représentant 49,1 % des tumeurs cérébrales malignes primaires. Le traitement standard actuel comprend la chirurgie et la chimioradiothérapie, mais de nombreux patients voient la maladie réapparaître après le traitement.

En moyenne, les patients atteints de glioblastome survivent entre 6 et 8 mois après le diagnostic initial, avec un taux de survie à 5 ans de seulement 6,8 %. Il est donc important de poursuivre la recherche de traitements efficaces afin d’améliorer les résultats et les taux de survie pour les patients atteints de glioblastome.

Une avancée prometteuse contre le glioblastome

Une nouvelle thérapie prometteuse a récemment été étudiée, combinant un virus oncolytique modifié génétiquement et une immunothérapie intraveineuse, pour le traitement du glioblastome. Les résultats ont montré que ce traitement a réussi à éliminer les tumeurs chez certains patients et à augmenter la survie moyenne de 6 à 8 mois à 12,5 mois.

Le Dr Jay-Jiguang Zhu, neuro-oncologue à la McGovern Medical School de l’UTHealth Houston, qui n’a pas participé à l’étude, a souligné que cette combinaison thérapeutique était possible et sûre, et a exprimé son enthousiasme quant aux perspectives d’amélioration du schéma thérapeutique pour apporter plus de bénéfices aux patients atteints de glioblastome.

Virus oncolytiques et immunothérapie dans le traitement du cancer

Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI) sont une forme d’immunothérapie qui fonctionne en bloquant certaines protéines qui régulent l’activité du système immunitaire. Cela permet d’empêcher l’extinction prématurée de la réponse immunitaire, favorisant ainsi la destruction des cellules cancéreuses.

Bien que les ICI aient donné des résultats prometteurs dans de nombreux cancers, leur efficacité a été limitée dans le cas des glioblastomes en raison du microenvironnement immuno-suppresseur de ces tumeurs. Des études antérieures ont démontré que l’utilisation de virus oncolytiques pouvait rendre le microenvironnement tumoral plus réceptif aux ICI. Les virus oncolytiques sont des virus conçus ou modifiés pour infecter et détruire spécifiquement les cellules cancéreuses tout en préservant les cellules saines.

Lorsqu’ils sont utilisés en combinaison avec des virus oncolytiques, les ICI renforcent l’activation et la multiplication des lymphocytes T spécifiques aux tumeurs, ce qui améliore le contrôle de la tumeur. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement des glioblastomes.

Combinaison thérapeutique innovante pour le glioblastome

Les chercheurs ont mené un essai clinique de phase 1/2 visant à traiter le glioblastome récurrent en utilisant un virus oncolytique en combinaison avec le pembrolizumab, un inhibiteur de points de contrôle immunitaire (ICI) utilisé dans le traitement de divers cancers. L’étude a recruté 49 patients atteints de glioblastome d’un âge moyen de 53 ans, tous ayant déjà reçu une radiothérapie et du témozolomide, un médicament inhibiteur de la croissance des cellules cancéreuses.

Les patients ont reçu une dose du virus oncolytique, suivi du pembrolizumab sept jours plus tard, et le traitement a duré en moyenne 153 jours. Trois patients ont suivi un traitement complet de deux ans avec le pembrolizumab.

Les résultats ont montré que seulement 10,4 % des patients ont répondu au traitement combiné. Cependant, la survie médiane des patients était de 12,5 mois, ce qui représente une augmentation significative par rapport à la durée de survie de 6 à 8 mois observée avec les traitements existants.

De plus, 56,2 % des patients ont présenté une maladie stable ou une amélioration, et trois patients ont obtenu des réponses durables et sont restés en vie pendant 45, 48 et 60 mois respectivement.

Le Dr Naveed Wagle, neuro-oncologue au Pacific Neuroscience Institute de Santa Monica et professeur de neurosciences translationnelles au Saint John’s Cancer Institute de Santa Monica, qui n’a pas participé à l’étude, a expliqué que le cerveau est un environnement protecteur qui limite l’efficacité des immunothérapies dans le traitement des cancers cérébraux. Cependant, l’utilisation du virus oncolytique dans cette étude a permis de cibler spécifiquement les cellules cancéreuses et d’activer potentiellement l’action de l’immunothérapie, telle que les inhibiteurs de points de contrôle.

Une étude intéressante sur l’utilisation du virus oncolytique pour les gliomes

Le Dr Wagle souligne que bien que les résultats de l’étude soient prometteurs en termes de sécurité, il est trop tôt pour conclure quant à l’efficacité du traitement pour les gliomes. L’étude n’est pas suffisamment importante pour évaluer pleinement l’efficacité de cette approche thérapeutique.

Cependant, l’implication positive majeure de l’étude est que le virus oncolytique peut modifier l’environnement immunitaire dans le gliome, ce qui pourrait rendre l’immunothérapie plus efficace dans le traitement des cancers cérébraux. Ainsi, la thérapie virale pourrait être une option potentielle pour améliorer l’efficacité d’autres traitements dans le cerveau.

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